On nous dit toujours « ne jamais dire jamais »…
Cependant j’ai très peu de doutes sur le fait que Pikobébé sera le dernier de la fratrie. Aucun regrets non plus. Aucun « peut être que … » « dans quelques années… ». Nous somme d’accord, et nous l’étions aussi avant, pikobébé sera le dernier bébé de notre jolie fratrie.
{Et même si j’aurai bien voulu que ma sœur gagne son pari avec elle même, il n’y aura pas de quatrième !}.
Le dernier bébé c’est aussi la fin de la maternité. Je ne porterai plus la vie, je ne sentirai plus ses petits coups dans le ventre…J’ai plutôt aimé être enceinte de mes trois enfants. Malgré quelques désagréments, j’ai eu la chance d’avoir des grossesses sereines et des accouchements rapides qui n’ont pas été un frein pour les suivant(e)s.
J’avais eu un grand élan de nostalgie en quittant les couloirs de la maternité, où mes trois enfants sont nés. Un pincement au cœur de ceux qui te disent que c’est la dernière fois que je foulerai ce couloir. Et puis ça passe…
Et puis parfois, j’ai d’énormes bouffées de nostalgie qui me submergent, surtout quand je suis seule avec mon bébé et qu’il me fixe droit dans les yeux avec son regard profond et tellement charmeur.
J’emmagasine, je plonge mon regard dans le sien, je le bouffe parce que je sais que c’est le dernier. La fin de quelque chose, des moments que je ne revivrai pas avec un autre bébé…
Malgré une décision réfléchie, décidée, je me vois contrainte de faire un deuil, le deuil de la maternité, les deuils de ces premiers mois de vie que j’aime tant et que je ne revivrai plus.
J’avais « besoin » de ce dernier enfant pour conclure cette belle aventure et je le vis puissance mille par rapport aux aînées. J’ai l’immense chance d’en profiter au quotidien. Je n’aurai jamais cru dire ça à la naissance de ma grande, moi qui ne jurais que par le retour au boulot. Je ne me sens toujours pas vraiment prête pour passer mes journées en tête à tête avec un bébé, mais c’est un bonheur d’être présente depuis 8 mois à ses cotés.
Melle pikotine a été chez la nounou à 2 mois et demi. Étant ma première, j’ai cependant beaucoup de souvenirs, de dates de premières fois dans mes souvenirs ou notés ci et là. Elle m’a fait devenir maman et on se souvient de presque tout. Et on découvre tout avec elle, notre aînée.
Melle Pikotette est arrivée peu après et j’ai la désagréable sensation d’avoir oublié beaucoup de son développement. Je me surprend à me demander quand est sortie sa première dent, quand elle s’est mise à parler… C’est dur de se dire qu’on a zappé plein de moments de son enfant. Je suis restée près de 7 mois à ses cotés, et avec une petite de 18 mois à coté, ce n’était pas la période la plus épanouissante pour moi, je l’avoue.
Pikobébé arrive à une période choisie, où les grandes sont scolarisées et où j’ai choisi de faire une pause professionnelle. J’ai l’impression de profiter vraiment de lui comme je n’ai pas pu le faire pour ses sœurs. J’ai du temps pour lui la journée, pour le câliner, jouer avec lui, le voir grandir et évoluer. Alors oui, je suis souvent émue par ses petits progrès, nostalgique de ses dernières premières fois. J’en ai parfois les larmes aux yeux en le regardant (même si je n’ai plus l’excuse des hormones). Et je me laisse submerger par mes émotions, par ce trop plein de sentiments, d’amour …
C’est le dernier et j’en profite !
J’ai écris cette article au fil des premiers mois…depuis quelques semaines, ça se bouscule et je vais essayer d’en profiter encore un maximum avant de reprendre le chemin du travail…
J’ai le même ressenti avec mes enfants. Même si les 3/4 du temps j’étais là pour elle, sans vraiment travailler. La première je me souviens des premières fois, la deuxième j’oublie beaucoup, trop, … comment a-t-elle fait pour grandir sans moi? La dernière, j’ai pris mille instant, j’ai savouré, j’ai arrêté le temps… et un jour bim ! Le temps a filé et honnêtement, heureusement que la vie nous donne des freins sinon on ne sait pas ce qui aurait pu se passer ^^
profites, profites !
Un très bel article. Pour Loustique j’étais partagée. J’ai vécu pleinement les choses en me disant qu’il serait mon seul enfant. J’ai pris des notes, testé 1001 activités… avec tout de même au fond de moi un sentiment d’inachevé, une impression d’être incomplète. Maintenant… quelques années plus tard je suis un peu perdue. A la fois comblée par mon petit homme, en même temps toujours ce sentiment d’inachevé mais aussi la peur de chambouler notre quotidien. Bref… profite !