Lettre ouverte à Monsieur le Soleil et ses acolytes.

Cher monsieur,

Par la présente je m’adresse à toi et à tes chers acolytes, Mme la chaleur, M. le vent chaud, Mme la sécheresse et tout ceux qui participe à ta petite fête ! Qui d’ailleurs donne une sacré fiesta communément nommée Canicule (et dans Canicule il y a …)

D’abord, saches que je t’aime d’amour. D’habitude, oui, je t’aime.
Combien de fois des vacances ont été gâchées car tu nous manquais ?
Combien de mercredi sommes nous restés enfermés parce que tu t’étais fait casser la goule par quelques nuages ?
Combien de fois avons nous maudit de mettre des petites laines en plein été (pas plus tard que l’année dernière d’ailleurs) ?
Tu le vois bien. Je t’aime d’amour.

J’ai, Nous, avons besoin de toi. C’est indéniable.
Pour nous redonner le moral.
Pour faire fleurir nos jardins.
Pour faire pousser nos tomates.
Pour avoir le teint halé, la marque peu reluisantes des tongs ou du maillot de bain, la fierté de mettre un joli tee-shirt bien blanc pour faire ressortir notre bronzage.
Pour mettre nos petites jupettes, virevoltant dans le vent.
Pour siroter des mojitos au bord d’une piscine.
Pour faire griller des saucisses sur le barbecue.
Pour se prélasser sur un transat.
Pour bouquiner sous un peuplier.
Tu le vois bien. Nous avons besoin de toi.

Mais la tu pousses le bouchon un peu trop loin (maurice…).
J’en ai ras la casquette.

J’ai l’aisselle moite, le dos collé sur le cuir du canapé, les cuisses qui collent, les pieds qui brûlent. La bouche desséchée. La gouttelette au milieu des seins. Tu vois rien de bien agréable.
Je dors en étoile de mer pour qu’aucune partie de peau ne se touche entre elle, on pourrait presque essorer le pyjama des enfants à leur réveil, les volets sont vexés de rester fermés…
Le jardin est un vaste champ de paille, l’eau de la piscine s’évapore plus vite que je ne bois mon mojito (c’est dire!).
Les enfants sont enfermés, les parents au bord de l’implosion.
Le four est au chômage, le frigo tourne à plein régime.

La nuit, je rêve de bain de glaçon. Le jour je fais la danse de la pluie.

Je t’aime d’amour. Vraiment. Mais à petit dose, tu vois ?

Je t’implore, te supplie de te faire casser le goule, juste quelques jours, par les nuages.
Promis je ne me plaindrai pas, promis tu me manqueras un tout petit peu quand même !
Prends des vacances ailleurs, je ne sais pas, retourne un peu dans le chnord smile

PS:  N’hésitez pas à me rebalancer cet article quand je me plaindrai de la pluie !