Soulager de les laisser quelques jours…

Certain(e)s diront que je suis une mère indigne, d’autres que j’ai fait des enfants pour m’en occuper et pas pour les refiler à d’autres. D’autres encore penseront que ça fait du bien parfois de lâcher un peu prise et les dernières m’envieront !

J’ai laissé mes filles à mes parents pour quelques jours…
C’était prévu comme ça depuis quelques semaines, puisque nous n’avons pas de nounou pendant quelques semaines.
Et j’avoue que cela tombe à pic qu’elles désertent un peu la maison (ou que nous les refilons à de tierce personnes pendant trois jours, tout dépend de quel coté on se place).

Depuis quelques temps je me couche tard, trop tard et je suis crevée.
Ajoutons à ça que j’ai fait un régime un peu à la con qui n’a fait que décupler ma fatigue
Je suis donc à fleur de peau, j’ai la tête qui tourne à longueur de journée, je m’énerve pour un rien ou je pleure quand les nerfs lâchent.

Alors oui je suis soulagée de les laisser quelques jours.
Cela va faire du bien à tout le monde. A elles, A moi, A notre couple aussi (bon peut être pas à mes parents !)
Je les aime très fort hein, aucun doutes possible là dessus, mais elles m’épuisent parfois (comme tout enfant non ?).
Entre la petite qui se marre quand on la gronde, qui fait des crises pour se faire attacher dans le siège auto, qui me tape des crises dans les commerces et la grande qui courre partout, tout le temps et qui entraîne la petite dans son excitation…la vie quotidienne n’est pas de tout repos.

Et même si ces trois jours vont être très denses au boulot (vive les soldes de l’autre coté de la barrière) (c’est bizarre comme finalement on bosse deux fois plus quand on a pas d’enfants à s’occuper)…rien que de ne pas avoir le stress du timing du soir est un grand soulagement !
Parce que quotidiennement, quand nous ne sommes pas au boulot, nous sommes avec elles et inversement. Nous avons, dans notre vie de tous les jours, quasiment jamais de moment off pour nous, ensemble ou séparé.

Elle me manqueront sûrement (« chéri tu n’as pas entendu tousser ?  » « ah non elles ne sont pas là ! »), mais quand j’ai refermé la portière de la voiture, en les laissant derrière moi, le premier sentiment que j’ai eu, a été du soulagement et un grand soupir de relâchement !
Un sentiment étrange finalement. Quelle maman peut être soulagée de ne pas être près de ses enfants ?

Et même si pour certain(e)s c’est un sentiment incompatible avec notre rôle de maman, c’est sans culpabilité que j’ai ressenti cet état de soulagement.
Quelques jours sans cris, sans négociations permanentes, sans paroles répétées encore et encore, sans rituel à suivre, sans timing à tenir … (je suis sûre que tu vois très bien de quoi je parle !)

Je vous aime mes poulettes mais parfois je vous aime encore plus quand vous êtes un tout petit peu loin de moi heart

Et vous que ressentez vous quand vous laissez vos petits bouts ?