Il y a un an…

Il y un an...

– je n’étais pas entrain d’accoucher, non non !

– je ne tombais pas enceinte, je l’étais déjà !

– Je ne fêtais pas d’anniversaire !

– personne n’était mort !

– Ce n’était pas une date où l’on fêtait quelque chose !

Il y a un an…

Nous rentrions d’une quinzaine de jours de vacances. Un week-end parisien, 1 semaine en Normandie puis quelques jours à Center Parc.

Il y a un an…

Nous avions fait 60 kms sur les 700 qui nous séparaient de la maison

Il y a un an…

Papa Pikoti s’est fait retirer le permis. Comme ça d’un coup, sans prévenir…nous qui pensions juste à un contrôle :

« Monsieur, vous étiez en infraction, vous rouliez à 129, retenue 122 pour 70…nous vous retirons votre permis… »

Bam, dans ta face !

Pour 5 mois.

J’étais enceinte de 4 mois et demi…et nous avions une pepette de 14 mois.

Je ne reviendrais pas sur les circonstances du retrait. Je dirai juste que nous avons été le dindon de la farce de quota de fin de mois. Que nous n’avons aucun poids face à la parole assermenté d’un gendarme. Nous ne remettons pas en cause le retrait, nous allions trop vite sur une route piegeuse, nous remettons en cause la vitesse retenue, pour nous faire passer au dessus du palier des + 50 km, qui amène irrémédiablement à un long retrait…bref je m’égare et ce n’est pas le sujet.

Il y a un an …

J’ai beaucoup pleuré sur le chemin du retour.

Nous habitons à la campagne, à 20 km de nos boulots respectifs.

Beaucoup de questions sont venues :

Et si je devais être alitée, comment allions nous faire ?

Comment allions nous faire pour que Papa Pikoti aille au boulot ?

Comment gérer nos emplois du temps et le timing de la nounou ?

Comment se rendre à la clinique le jour de l’accouchement ?

Comment…Comment…

Il y a un an...

Nous débutions 5 mois de galères !

Dans notre « malheur » (il y a des choses nettement plus grave, j’en suis consciente!), nous avons eu de la chance :

– d’avoir mes patrons compréhensifs pour que je quitte tous les jours à 18h afin de récuperer l’homme puis notre fille chez la nounou

– d’avoir le collègue de boulot de Papa Pikoti (celui qui deviendra le parrain de Melle pikotine) qui a beaucoup véhiculé Papa Pikoti, ainsi que notre voisin qui emmenait Papa pikoti au train à 5h du mat’ quand il partait en déplacement.

– d’avoir une grossesse sereine et sans encombres.

– d’avoir une nounou qui nous a dépanné quelques fois sur des horaires plus larges – ah non ça on a pas eu !

– d’avoir trouvé une ligne de bus à quelques km de la maison qui permettait à Papa Pikoti de se gérait plus ou moins !

– de bosser tous les 2 a quelques centaine de mètres d’écart, et d’avoir la nounou à 2 pas de la maison…4 endroits différents auraient juste était ingérable !

– d’avoir mes parents qui ont géré le transport de Papa Pikoti pendant que j’étais à la clinique.

On a bien pensé à la voiture sans permis (ce qui aurait eu pour seul interêt de faire bcp marrer les potes de Papa Pikoti). On a bien pensé à la mobylette…mais vu nos routes de campagne et aux mois d’hiver qui arrivaient c’était bof bof

Pour le reste, je n’ai pas pu profiter de grasse mat’ pendant mon congé mat, car il fallait conduire Papa Pikoti au bus, emmener Melle Pikotine chez la nounou, gérer les courses, récuperer Melle Pikotine à la nounou, récuperer Papa Pikoti au bus…tout ça avec une petite fille pas du tout coopérative pour aller dans la siège auto…et je galérais comme une grosse baleine pour l’attacher !

C’est aussi 1 an de perdu : pas de nouvelles du tribunal, donc toujours pas le décompte des points (malgrè 7 mois sans écarts), pas encore de montant  pour l’amende (qui va surement nous tomber dessus au plus mauvais moment), pas de déclaration à l’assurance, pas de temps gagné pour lever la peine du casier judiciaire…tout ca démarre du jugement du tribunal.

Au final, il n’y aura eu qu’un seul et unique écart…ce dimanche matin de février, à 7h du mat…quand il a fallu me conduire à la clinique ! Et crois moi que si j’avais rencontrer les gendarmes ce jour là, ils en auraient pris pour leur grade…!!